Cheffe toxique dans la fonction publique : recours ?

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Bonjour,

J'ai quitté le privé après cinq ans dans une boîte où on était pris pour des jambons. Il y a d'ailleurs eu une véritable vague de départs qui a commencé en fin d'année dernière et a continué ce début d'années, avec plusieurs démissions, une rupture conventionnelle, des burn-outs et un licenciement pour inaptitude. En gros, quelque chose comme huit départs au total sur une quinzaine de personnes si je ne me trompe pas parce qu'on refusait de nous augmenter ou promouvoir, etc etc.
Après ça, ils ont débloqué des augmentations de quelques centaines d'euros pour les restants, ce qui déjà montre bien que ça puait...

Mais ce n'est pas le sujet principal, juste le contexte.

Je suis parti dans le public, et je suis tombé sur... Pire. Une cheffe exécrable. Bref, de Charybde en Scylla. Pour donner une idée, dans la fonction publique, quand on est contractuel, on peut garder un poste jusqu'à trois ans comme contractuel. Depuis le départ de la dernière fonctionnaire (enfin, je crois qu'elle l'était) quand j'occupais déjà mon poste précédent il y a cinq ans, trois agents se sont succédés et le poste est aussi resté vacant pendant un an (vacance qui a été interrompue par ma propre prise de poste).

Ouais, sur cinq ans, le poste a été vacant un an, un agent a fait un an, un autre a tenu deux ans et demi, et la dernière... deux mois max.

Et quand on voit ma cheffe, on comprend pourquoi : imaginez un micro-manager qui veut être en copie de tout mail, voire même relire tout mail que vous envoyez afin de les soumettre à validation, et qui veut que vous imprimiez tout travail que vous effectuez car elle refuse de relire et corriger sur écran, même quand la moindre version de travail fait 30 pages. Imaginez aussi qu'elle va vous rendre cette copie corrigée et annotée au stylo de partout et exigera pour le lendemain une autre version retravaillée, et bien sûr imprimée, sur laquelle elle refera des corrections, qui parfois contrediront les précédentes. Et malheur à vous si vous en oubliez malgré son écriture...

Imaginez aussi qu'elle va très facilement vous hurler dessus à la moindre contrariété, voire vous accuser de ne rien glander. Et la moindre erreur, si vous prenez une initiative qui montre au moins une motivation de travailler, sera reprochée. Et ne parlons pas des deadlines, parce que la gestion des tâches, priorités et délais est... Déconcertante. Elle vous dira qu'une tâche est prioritaire et qu'il faut se concentrer dessus, puis demandera si vous avez avancé sur les autres mises de côté.

Bah, moi, je n'ai pas de peine à imaginer. Je le vis au quotidien. J'ai même craqué à un moment et, curieusement, la menacer de démissionner l'a temporairement calmée et elle s'est montrée presque sympa car je pense qu'elle sait que si je me barre à mon tour, non seulement, le recrutement sera long, mais des questions seront posées.

Alors, je ne prétends pas être parfait, mais j'admets que ma motivation aujourd'hui est assez émoussée, surtout que la fiche de poste vendait du rêve alors que la réalité est moins sexy et que je ne retrouve pas cette liberté que je pensais avoir en obtenant le poste. Je suis un assistant aux ordres d'un tyran indéboulonnable, réfractaire au changement et allergique à la technologie (même Excel, elle galère) qui occupe le poste depuis les années 2010 (et elle n'est pas vieille, je précise, elle a eu ce poste vers genre 25 ans).

Dans le public, y a-t-il de vrais recours ? Ou dois-je prendre mon mal en patience ? Je ne veux pas démissionner car le poste a des choses à offrir, mais je ne pensais pas vivre ça dans le public, ça c'est sûr. Et il est évident que je ne compte pas faire une année de plus... Ni deux.
Il y a des représentants du personnel ? Tu peux les contacter ?


Sinon, quand elle te hurle dessus, tu peux aussi l'envoyer suer, très poliment. Devant témoin(s) de préférence, pour éviter qu'elle raconte des conneries contre toi.
Ton histoire me rappelle grandement la mienne, la dernière fois où j'ai bossé pour la fonction publique en tant que Responsable Informatique & Reseaux. Et c'était y a 25 ans.

Mon N+1 muté à ce poste alors qu'avant il était à la BNF (rien à voir avec l'informatique) donc il y comprenait rien du coup il micro manageait et ma N+2 idem.

Un jour, mon chef part en vacances et me donne une liste de tâches à faire sauf que deux jours après son départ, l'assistante du Président me fait savoir que je dois partir sur une autre mission et que ça va me prendre quinze jours. Bon entre mon chef et les instructions du Président y a pas photo.

Mon chef revient et me gueule dessus en me prenant par le col en me disant que j'ai rien branlé. J'ai eu un coup de sang et je l'ai encastré dans le mur. Puis je l'ai menacé de le jeter par la fenêtre si il me touchait une fois de plus (on était en haut d'une tour ) avant de lui dire de se renseigner avant de gueuler.

Résultat ? Il a été muté et moi aussi (et ça s'est super bien passé au nouvel endroit à tel point qu'ils ont voulu me titulariser mais j'ai dem'). La fonction publique ne vire pas. Elle mute. Un peu comme l'Eglise et les Pédophiles ou la Police Américaine.

Bref. Fuis si tu en as la possibilité. Et si tu peux pas, n'hésite pas à entrer en conflit frontal, et balance lui tout ce que tu pense de sa façon de faire de manière calme et posée. Ne te laisse pas impressionner. Si elle hurle, dis lui d'arrêter ses crises d'hystérie et de se comporter en professionnel. Elle exige du stylo, du papier, etc ? Ne lui donne pas. Envoie lui tout par mail et si elle dit que t'as pas fait le taf, t'auras la preuve par mail que si. Si elle est incapable d'utiliser les outils bureautiques, c'est son problème (la question serait de savoir si ton N+2 est pareil ou pas...). Au pire du pire, fais des signalements réguliers pour harcèlement à chaque fois qu'elle déconne. Et enfin, en dernier ressort: Médecine du Travail. Et tu lui explique l'historique + ton cas. T'inquiète qu'ils savent reconnaître du management toxique. Bref te laisse pas faire si tu compte pas partir. Reste calme en toutes circonstances. Tu risque pas grand chose.

En dehors de ça, je ne vois pas quel recours tu peux avoir dans ce panier de crabe qu'est la fonction publique administrative.

Dernière modification par Jyharl ; 11/05/2024 à 19h48.
Citation :
Publié par Jyharl
Résultat ? Il a été muté et moi aussi (et ça s'est super bien passé au nouvel endroit à tel point qu'ils ont voulu me titulariser mais j'ai dem'). La fonction publique ne vire pas. Elle mute. Un peu comme l'Eglise et les Pédophiles ou la Police Américaine.
Pas faux. Mon chef a une méthode pour gérer les cas ingérables : il les mute dans son équipe. Du coup son équipe est imbuvable mais les autres sont épargnés. C'est une méthode comme une autre mais j'ai connu pire. Le seul problème est que ça fait un poste en moins jusqu'à ce que la personne parte ailleurs.
Mais je suis pas sûr que ça marche comme ça pour les contractuels...
Citation :
Publié par Jyharl
(la question serait de savoir si ton N+2 est pareil ou pas...). Au pire du pire, fais des signalements réguliers pour harcèlement à chaque fois qu'elle déconne. Et enfin, en dernier ressort: Médecine du Travail. Et tu lui explique l'historique + ton cas. T'inquiète qu'ils savent reconnaître du management toxique. Bref te laisse pas faire si tu compte pas partir. Reste calme en toutes circonstances. Tu risque pas grand chose.
Ma N+2 est cool. Tiens, pour l'anecdote, je tutoie ma N+2 et pas mal de gens, sauf des haut placés (des élus, tout ça) et... je vouvoie ma N+1. Parce qu'avec elle, c'est vouvoiement. Des fois, on sent qu'elle s'y force car elle va laisser glisser un tutoiement avant de se corriger, donc elle se force à cette rigidité pour je ne sais quelle raison.

Perso, j'ai déjà été arrêté deux semaines après seulement quelques mois. Je ne l'avais jamais été avant pour des raisons psychologiques de toute ma carrière, et je ne m'arrête pas beaucoup en général (en moyenne, un arrêt ou deux par an quand j'ai de la fièvre et me sens vraiment kaputt, ce genre de choses).

Je ne prétends encore une fois pas que je suis irréprochable après, mais en même temps, ma motivation est quelque peu émoussée quand je me vois tout reprocher et quand tout effort est accompagné de reproches ou d'une séance de corrections de quelques heures.
Citation :
Publié par Jyharl
Elle exige du stylo, du papier, etc ? Ne lui donne pas. Envoie lui tout par mail et si elle dit que t'as pas fait le taf, t'auras la preuve par mail que si. Si elle est incapable d'utiliser les outils bureautiques, c'est son problème
This. T'as pas à subir les conséquences de son incompétences. Autant sur le "management", tu peux rien lui reprocher (si elle a été mise en poste là, c'est qu'il y a une raison valide), autant sur la maîtrise des outils de travail, c'est elle qui est en tort, pas toi. Et normalement, c'est écrit noir sur blanc sur sa fiche de poste (tu devrais ptet y jeter un coup d'oeil).

Après il manque un peu de contexte, t'es tout seul sous ta cheffe ? Si non, comment cela se passe pour les autres ?


Sinon ce qui marche très, très bien, c'est email à ta chef + N2 + potentiel CSE + RH au sujet du harcèlement moral. Evidemment, ils faut des preuves concrètes de ce que tu avances, mais vu le profil ca ne devrait pas être très dur d'aligner 3 cas où t'as fait ton taf (et précisément ce qui est dans ta fiche de poste, pas les extras) mais qu'elle est revenue dessus, et ne pas oublier de rajouter en fin d'email "en l'état des choses, je suis proche de la dépression, pourriez vous me redonner les coordonnées de la médecine du travail svp ?".
Citation :
Publié par Stoe Orkeo
Après il manque un peu de contexte, t'es tout seul sous ta cheffe ? Si non, comment cela se passe pour les autres ?
Le service tourne à trois : ma cheffe, une assistante qui fait un peu tout, sauf mon boulot, et donc mon poste qui est un peu le poste central (relations avec les autres services de l'administration, assistance du chef sur toutes les tâches, etc). L'assistante récupère les tâches basiques en mon absence, par exemple quand le poste a été vacant un an, mais dans les faits, le service ne tourne pas autant sans mon poste.

Exemple : personne n'avait travaillé sur la base de données de notre progiciel depuis fin 2022, soit le départ de la personne avant mon prédécesseur (resté deux mois en 2023). J'ai rattrapé tout ce retard accumulé, mais ce n'est qu'un retard sur les tâches parmi d'autres. Tout prend un temps fou avec les méthodes de ma chef, et forcément, quand le poste est vacant un moment, bien...
Il manque pas mal d'infos (sans vouloir trop en dire ce qui est normal).

Quel type de fonction publique ?
Ta N+1 est à quel niveau ? (Responsable de Service, Responsable de Pôle, Directeur, DGA ?)


Citation :
Résultat ? Il a été muté et moi aussi (et ça s'est super bien passé au nouvel endroit à tel point qu'ils ont voulu me titulariser mais j'ai dem'). La fonction publique ne vire pas. Elle mute. Un peu comme l'Eglise et les Pédophiles ou la Police Américaine.
Il faudra qu'on m'explique comment tu peux titulariser sur une fonction de responsable/DSI... c'est du catégorie C ?
Ou alors tu confonds avec un CDI ?

Citation :
La fonction publique ne vire pas. Elle mute.
Ce n'est plus du tout le cas, à part peut-être dans l'Educ Nat que je connais moins bien.
Dans la Territoriale, que ce soit le recrutement ou l'avancement en tant que contractuel, je ne vois aucune différences avec le privé (les ressources/moyens/salaire en moins). Le mythe de la sécurité de l'emploi reste...un mythe.

Dans ton cas Jyharl, j'ai déjà vu cette année des agents être révoqués/mis à le retraite d'office pour avoir agressé leurs N+1. C'est rare, mais ça se fait (heureusement les agressions entre collègues sont largement moins répandues que les agressions des usagers).
La seule diff, et ça je te l'accorde, c'est si tu as du poids/relations politiques (et malheureusement c'est un vrai cancer à mon sens).
Citation :
Publié par Jyharl
Ton histoire me rappelle grandement la mienne, la dernière fois où j'ai bossé pour la fonction publique en tant que Responsable Informatique &

Bref. Fuis si tu en as la possibilité. Et si tu peux pas, n'hésite pas à entrer en conflit frontal, et balance lui tout ce que tu pense de sa façon de faire de manière calme et posée. Ne te laisse pas impressionner. Si elle hurle, dis lui d'arrêter ses crises d'hystérie et de se comporter en professionnel. Elle exige du stylo, du papier, etc ? Ne lui donne pas. Envoie lui tout par mail et si elle dit que t'as pas fait le taf, t'auras la preuve par mail que si. Si elle est incapable d'utiliser les outils bureautiques, c'est son problème (la question serait de savoir si ton N+2 est pareil ou pas...). Au pire du pire, fais des signalements réguliers pour harcèlement à chaque fois qu'elle déconne. Et enfin, en dernier ressort: Médecine du Travail. Et tu lui explique l'historique + ton cas. T'inquiète qu'ils savent reconnaître du management toxique. Bref te laisse pas faire si tu compte pas partir. Reste calme en toutes circonstances. Tu risque pas grand chose.

En dehors de ça, je ne vois pas quel recours tu peux avoir dans ce panier de crabe qu'est la fonction publique administrative.
C'est la méthode pour ne pas sombrer dans la dépression. Pour autant, l’OP est dans la fonction publique, donc la méthode frontale n'est pas forcément la meilleure approche, surtout si le dragon a des relations au sein de son administration. Il y a peu d'éléments sur ce point.

Donc perso je commencerais déjà par agir sur le cadre pro : relire ta fiche de poste pour remettre les limites de ton job, refuser d'imprimer tout son bordel et privilégier la méthode qui te parait la plus efficace OP. Rien que ce point te permettrait de reprendre la main et de la mettre en difficulté (bonus). Est-cequele N+2 est une personne ressource ? L'assistante peut-elle etre une intermédiaire entre le dragon et toi ? Faut commencer a te proteger là.
Pour avoir été à ta place, ce que je ferai dans un premier temps c'est de me rapprocher des représentants du personnels.

Vu le comportement de ta manager, sachant que plusieurs personnes avant toi ont démissionné avant de péter les plombs, j'en déduis qu'elle doit emmerder pas mal de personnes dans différents services sachant qu'au regard de ce que tu dis, d'un point de vu travail et compétence c'est une véritable tanche...à moins qu'elle ait pas mal de relation et soit protégée ?

En fonction du retour des IRP, à voir ce qu'il conviendra de faire.

A noter qu'il peut être intéressant de contacter ceux qui étaient en poste avant toi pour qu'ils témoignent de ce qu'ils ont vu / vécu si jamais ça doit aller plus loin avec ta manager.

Tu dis que ta N+2 est cool, est ce qu'elle s'entend bien avec ta manager ? Il peut être intéressant de lui en parler car si jamais ça doit aller plus loin avec ta manager, ça lui retombera sur le coin du pif.

J'ai vécu la même chose dans mon entreprise avec le même type de manager (management toxique, perverse narcissique, incompétente). Elle prend toujours un de ses collaborateurs en grippe pour des raisons qui concernent tout sauf le travail (par exemple ne pas lui faire des confidences sur ta vie personnelle ou sentimentale), au bout d'un moment elle se lasse et passe à un autre collaborateur (souvent des CDD).

Mes anciennes collègues ont une trouille bleue de cette manager qui est toujours en poste et elles refusent de faire quoi que ce soit, elles préfèrent subir.

Quand elle s'est décidée à s'en prendre à moi (impossible pour elle de m'attaquer sur mon boulot donc elle est partie sur un problème de savoir être et d'absence de "valeur mutualiste" tout ça parce que je lui racontai pas de truc sur ma vie perso), j'ai procédé de cette façon :

- arrêt maladie d'un mois.
- adhésion à un des syndicats de ma boite.
- lors de mon EAE (qui a duré 7 heures ) : je lui ai bien fait comprendre que j'allais lui foutre les syndicats et la médecine du travail au cul si elle continuait à me faire chier. Je lui ai indiqué que je voulais changer de service car un recrutement allait se faire en interne dans un autre service (sous-entendu : que c'était dans son intérêt d'appuyer ma candidature).
- candidat pour le poste d'élu suppléant au CSE (ça tombait bien c'était pile l'année des élections).
- élu au CSE en tant que suppléant.
- 6 mois après j'étais dans mon nouveau service : (monté en grade, meilleur salaire, boulot plus intéressant, un chef en or ).

Mon seul regret étant que cette manager est toujours en poste à l'heure actuelle même si apparemment elle s'est un peu calmée car elle s'est pris un petit tir par sa N+1 mais ça va pas durer longtemps.

Mes anciennes collègues ont toujours peur de bouger mais si par miracle un jour elles se décident à bouger, le dossier que j'ai monté concernant mon ancienne manager est prêt à servir.

Comme je l'ai dit à plusieurs reprise à mes anciennes collègues, tu as quatre solution : démissionner / subir / se défendre / changer de service. La seule solution merdique étant de subir, c'est pas une vie et ça mène souvent à des drames.

J'espère que ça va s'arranger pour toi et qu'elle va se prendre un retour de bâton prochainement.
Citation :
Publié par Hark²
Il faudra qu'on m'explique comment tu peux titulariser sur une fonction de responsable/DSI... c'est du catégorie C ?
Ou alors tu confonds avec un CDI ?
Comme je l'ai dis, c'était y a 25 ans. Faut se replacer dans le contexte de l'époque. Dans énormément de services, "Responsable Info" c'était plus une tâche supplémentaire qu'un taf normal. Y avait pas de poste "Responsable Informatique" d'ouvert ou de budgété dans la majorité des services. Ce qui amenait à pas mal de situation folkorique quand "la responsable info" c'était juste la standardiste.

Juste pour rappel ce que j'entends par "contexte de l'époque" : Le remplacement des Terminaux par des PCs venaient tout juste d'avoir lieu quelques années avant et n'était pas encore terminée dans certains services de la fonction publique parisienne (j'ose même pas imaginer en province). Et pour te traumatiser je pourrais te dire que dans mon parc info de 300 postes, j'avais encore 10% de terminaux, 10% sous MS DOS, 40% sous Windows 3.11, 25% sous Windows NT 4 et le reste était entre Unix et 2K (et oui, je me suis tapé la migration pour homogéniser ça).

Dans mon cas, j'étais un Emploi Jeune (merci pour la grosse carotte, Aubry & Jospin) qui faisait le taf d'un Cat B voire un peu plus. Au niveau tâches : Je gérais 2 employés Bac+2, j'étais responsable de 300 postes, j'assurais la formation du personnel et j'étais responsable du budget à plusieurs centaine de millier d'euro (oui je me faisais bien enfler, le tout pour 962€/mois ).

Ca c'était avant ma mutation. Après ma mutation, on m'a juste foutu au placard en responsable de la salle informatique ce qui était un mix entre pion, videur, technicien et admin (et c'est sur ce poste qu'ils ont voulu me titulariser).

Dernière modification par Jyharl ; 12/05/2024 à 12h11.
Comme d'autres l'ont évoqués, remonte le bordel au n+2, hésite pas non plus à prendre contact avec les syndicats, tu semble avoir pas mal d'éléments à charge contre elle, y compris des trucs qui peuvent sembler anodin au premier abord, genre l'histoire de l'impression à 30+ pages à répétition, c'est du gaspillage pour rien, ça peut jouer.

J'ai un pote qui a eu une situation similaire dans la fonction publique, chef ultra-chiante sur un gros service (20+ personnes), qui voulait tout contrôler, jusqu'à être pénible pour les vacances. Ça mutait, passait des concours ou se barrait à tout va. Ils ont remonté l'affaire à la hiérarchie, qui a mis en place une médiation pour tenter de résoudre le foutoir. Quand la cheffe s'est braquée, elle s'est fait dégager (muter) ailleurs.
À l'hôpital, ça reste très très compliqué de virer un titulaire. Oui, généralement, les employés toxiques, on essaie de les muter, à un endroit où ils feront moins de mal.

En 15 ans, je n'ai observé qu'un seul et unique licenciement. Mais le gars en plus de rien foutre, d'être toxique, il avait balancé à la hiérarchie qu'il était invirable comme fonctionnaire donc qu'il en avait rien à foutre des rappels à l'ordre. Je pense que ça a été sa seule erreur, vu qu'on en a fait un exemple. Mais je n'ai jamais vu d'autre licenciement.

Sinon des toxiques et/ou incompétents/flemmards, j'en ai vu d'autres, ils sont très minoritaires, mais on les remarque plus que bien. Et aucun autre n'a jamais été à risque de licenciement, au mieux on arrive à les muter ailleurs.
Citation :
Publié par Borh
Sinon des toxiques et/ou incompétents/flemmards, j'en ai vu d'autres, ils sont très minoritaires, mais on les remarque plus que bien. Et aucun autre n'a jamais été à risque de licenciement, au mieux on arrive à les muter ailleurs.

Le souci, c'est que pour les muter, ils vont avoir tendance à les surnoter.
C'est un système qui tourne à l'envers.

Sinon, avant de répondre à l'OP, gardez bien en tête cette phrase qu'il a écrit deux fois.
Citation :
Je ne prétends encore une fois pas que je suis irréprochable
A mon imo, il a peut-être pas particulièrement intérêt à rameuter toute l'attention sur son cas.
Citation :
Publié par Peleide
A mon imo, il a peut-être pas particulièrement intérêt à rameuter toute l'attention sur son cas.
Peu être qu'il fait correctement son travail sans excès de zèle et qu'il est humble ? En gros il fait son travail correctement, contrairement a sa N+1 qui est le cancer de la fonction publique voir même de notre société moderne.
Il faudrait pas inverser le paradigme victime-emmerdeur comme c'est le cas trop souvent de nos jours.
Citation :
Publié par Hark²
Il manque pas mal d'infos (sans vouloir trop en dire ce qui est normal).

Quel type de fonction publique ?
Ta N+1 est à quel niveau ? (Responsable de Service, Responsable de Pôle, Directeur, DGA ?)
Alors, je ne dirai pas quel service précisément, mais pour expliciter : on parle d'une municipalité, et d'un petit service de trois personnes (cheffe incluse) + éventuel stagiaire, donc trois quand mon poste est occupé comme actuellement. Mais comme dit, le service a parfois dû (mal) tourner à deux.

Elle est donc responsable de service (donc pas de direction car c'est ma N+2 qui est à ce poste, ni de pôle car là c'est le directeur général adjoint mon N+3).

Il faut savoir qu'elle occupe ce poste en titulaire depuis... Genre 2010 ? En gros, pour expliciter plus, sur les années 2010, jusqu'en 2019, mon poste a été occupé par quelqu'un qui, au vu de sa longévité, devait être fonctionnaire. Et donc depuis son départ, personne n'a occupé ce poste trois années complètes (le max théorique).

En théorie, on parle d'un service à la cool. Dans la plupart des mairies, je suis sûr que c'est pas un des services les plus désagréables. Quand je me suis barré du privé, mon chef disait "tu vas t'ennuyer". Alors je n'ai jamais cru que ce serait le cas, j'ai signé car la fiche de poste faisait envie au vu des tâches, mais je m'attendais à une ambiance qui parlerait moins de chiffres et de résultats. Oh boy oh boy...

Edit : si je dis que je ne suis pas irréprochable, c'est parce que je veux tempérer le côté "employé modèle victime / cheffe monstrueuse". On peut toujours trouver la faute en face et tout n'est pas à jeter. Et je ne suis pas l'employé modèle dans dans le sens où je suis encore en train de m'adapter après des années dans le privé. C'est radicalement différent de bosser dans le privé et la FP sur certains points. Quand j'avais besoin de fournitures dans le privé, une note de frais et voilà. Dans le public, il y a tout un processus à suivre pour valider le moindre achat. Et ce n'est qu'un exemple. Donc ouais, quand tu viens du privé, il y a un temps d'adaptation et des erreurs de temps à autre. Rien de grave, pas des "fautes".

Et encore une fois, en 2019-2024, j'ai occupé un seul poste : CDD, puis CDI au bout de 6 mois, et j'y suis resté. Pendant cette même période, elle a eu trois agents à ma place, et un an sans. Je pourrais être le pire, le fait est que si elle était capable de garder ses agents, je n'occuperais même pas ce poste pour commencer puisque la dernière embauchée avant moi aurait éventuellement été prolongée ce mois-ci après un an.

Dernière modification par Helburt ; 12/05/2024 à 19h51.
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