Le ministère de la Justice annonce l'arrivée massive de greffiers et de magistrats !
Serait-il question de désengorger une justice asphyxiée par les tenailles d'un manque criant de moyens et de lois sans cesse modifiées à chaque fait divers ?
D'une réponse de choc à la narco-criminalité qui poursuit son emprise sur de nombreuses villes ?
De frapper durement une criminalité en col blanc qui, par ses exactions, pourri un système devenant incapable de poursuivre ses attributions et déréglant la fibre même de notre société ?
Le ministère met en avant l’affectation, entre janvier 2023 et juin 2024, de « 122 magistrats et 294 greffiers, dont 60 magistrats et 185 greffiers dans le seul ressort de la cour d’appel de Paris ». Par ailleurs, des magistrats et des greffiers en surnombre ont été nommés pour faire face au surcroît d’activité : il s’agit de 70 magistrats (47 au siège et 23 au parquet) et de 37 greffiers au niveau national, dont 23 magistrats et 30 greffiers à la cour d’appel de Paris. Dernier étage du dispositif de recrutement : l’arrivée de nombreux contractuels à la cour d’appel de Paris, soit l’équivalent de 140 emplois sur huit mois. « En tout, cela représente un effort de 663 personnels dont 523 pérennes », se félicite-t-on Place Vendôme.
Nope, c'est pour les jeux olympiques :
Tout cela doit permettre le maintien d’un fonctionnement « optimal des juridictions » lors des JO, souligne la circulaire. « Compte tenu des enjeux historiques liés à ces Jeux, vous veillerez à ce que l’organisation de vos juridictions permette une présence suffisante de magistrats et fonctionnaires pour faire face à l’activité juridictionnelle susceptible d’en résulter en période de vacations judiciaires, détaille ainsi le ministre. Cette mobilisation doit être anticipée au regard d’un éventuel surcroît significatif d’activité ou de la gestion d’une situation de crise. »
Alors certes, le CIO est une organisation corrompue et nuisible, et elle mérite en effet que la justice s'intéresse à ses exactions, mais ça semble un peu de l'overkill...
La lutte contre la contrefaçon est également décrite comme un « enjeu majeur », notamment en ce qui concerne les emblèmes olympiques comme le drapeau, la devise, le symbole, la mascotte, voire… les termes « Jeux olympiques ».
Ah non, c'est juste l'habituelle mise à disposition des services publics pour les sponsors, constatées à chaque jeux puisqu'elle fait partie du cahier des charges requis par le CIO pour avoir l'immense honneur de brûler des fortunes dans le seul but d'enrichir d'avantage des actionnaires.
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